Fédération québécoise des massothérapeutes (FQM)

La planification de votre retraite : un survol des différents types de placements disponibles

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En tant que massothérapeute autonome, vous êtes bien au fait des avantages que procure le travail indépendant. Or, comme vous le savez, l’autonomie exige une discipline de fer, particulièrement en ce qui concerne la gestion de vos finances personnelles.

Dans un premier article publié en mars dernier sur Le Massager en ligne, nous tentions de vous convaincre de l’importance de bien planifier sa retraite en tant que massothérapeute autonome. Dans un deuxième temps, en juin dernier, nous vous avions prodigué de judicieux conseils afin d’investir en toute quiétude en vue de votre retraite.

Pour ce dernier article portant sur la gestion des finances personnelles, nous vous proposons un survol des principaux types de placements disponibles sur les marchés financiers. De cette manière, vous pourrez investir pour votre retraite en toute connaissance de cause, mais surtout en toute sérénité !

Qu’est-ce qu’un titre d’emprunt ?

Vous planifiez un investissement dans un titre d’emprunt ? Alors, vous vous préparez à prêter votre argent en échange d’intérêts. En fait, lorsque vous investissez dans des titres d’emprunts, souvent liés à un gouvernement ou une entreprise, une dette est contractée envers celui ou celle qui les détient. À défaut de devenir propriétaire d’une partie de l’entreprise dans laquelle vous investissez, vous devenez l’un de ses créanciers.

Les titres d’emprunts regroupent les produits financiers suivants :

  • Les certificats de placement garanti (CPG);
  • Les dépôts à terme;
  • Les obligations.

Se joignent à ces trois produits les débentures et les billets à capital protégé. Les débentures sont des titres négociables émis par une entreprise ou une organisation afin d’amasser des fonds pour leurs activités à long terme, favorisant ainsi leur développement. Les billets à capital protégé, eux, peuvent obtenir un taux de rendement supérieur à celui que pourrait offrir, par exemple, un certificat de placement garanti (CPG).

Qu’est-ce qu’un titre de participation ?

Un titre de participation est la reconnaissance qu’un investisseur possède une part de propriété dans une entreprise. En vous procurant un titre de participation, vous achetez une contribution au capital d’une société.

Les titres de participation se déclinent de deux manières : en actions ordinaires et en actions privilégiées. Les actions ordinaires permettent à l’investisseur de détenir une part du capital de l’entreprise émettrice. En général, l’investisseur obtient des droits de vote concernant les décisions à prendre pour la société qui émet ce type d’action. Quant aux actions privilégiées, l’investisseur détient bien sûr une part de capital de l’entreprise émettrice, mais celle-ci doit d’abord verser les dividendes prévus aux détenteurs d’actions privilégiées avant d’en verser aux détenteurs d’actions ordinaires.

Les quatre grandes catégories de fonds

Il existe quatre grandes catégories de fonds : les fonds communs de placement, les fonds négociés en bourse (FNB), les fonds fiscalisés (FF) et les fonds distincts (FD). Ces fonds sont constitués de sommes fournies par des investisseurs et sont gérés par des professionnels selon une politique de placement.

Les fonds de commun de placement, comme le Fonds de solidarité FTQ, progressent sous l’égide d’un gestionnaire qui dépose les sommes regroupées d’investisseurs dans divers types de placement en fonction des objectifs du fonds.

Les fonds négociés en bourse, eux, suivent régulièrement un indice de référence boursière, comme les indices d’actions suivantes : Dow Jones, Nasdaq 100, S&P 500, etc. Certains fonds portent sur le prix des matières premières, sur des indices d’obligations, de métaux précieux, de marchandises et même de devises monétaires.

Quant aux fonds fiscalisés, c’est l’investisseur qui achète des titres de participation associés à l’un de ces fonds, ce qui peut lui attribuer des avantages fiscaux. Fait à noter, ces fonds ont été conçus spécifiquement pour créer ou maintenir des emplois au Québec.

Enfin, les fonds distincts sont semblables aux fonds communs de placement, mais à la différence que les titres contiennent habituellement une garantie en cas de décès et une autre à l’échéance.

Les différents régimes fiscaux

En tant qu’investisseur, si vous avez une préférence pour les régimes enregistrés comme le REER ou le CELI, il est important de savoir que ces régimes modifient complètement l’imposition des revenus de placements. Ces régimes sont populaires, mais pour bien les choisir, vous devez bien les connaître.

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER)

Le REER est un régime qui permet la croissance des placements déposés à l’abri de l’impôt. Dans votre REER, vous pouvez déposer des actions, des obligations, des titres de fonds communs de placement, des titres de fonds négociés en bourse, des certificats de placement garanti, entre autres. Aux fins de l’impôt, vous pouvez retrancher de votre revenu gagné le montant des cotisations que vous effectuez à votre REER. Ainsi, votre revenu imposable est diminué.

Si vous désirez encaisser vos REER, sachez que vous n’en récupérerez qu’une partie, car les sommes encaissées se grefferont à votre revenu gagné et vous serez imposé ipso facto. Et attention ! Ordinairement, les sommes retirées de votre REER ne peuvent pas y être réinvesties, alors que cette possibilité est offerte par le CELI.

Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI)

Ce régime vous permet de faire croître les placements déposés à l’abri de l’impôt et il vous permet également d’épargner pour les raisons de votre choix (achat d’une maison, d’une auto, etc.). Contrairement au REER et au RVER — que nous survolerons ci-dessous —, vous n’obtenez pas de réduction d’impôt en contribuant au CELI. En contrepartie, vous n’avez aucun impôt à payer lorsque vous en retirer des sommes. Donc, les placements investis dans votre CELI génèrent, selon vos choix, des intérêts, des dividendes ou des gains en capital sur lesquels aucun impôt n’est applicable.

Le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER)

Le RVER permet de cotiser pour votre retraite à l’aide d’une retenue sur votre salaire. D’aucune manière, l’employeur et l’employé ne sont dans l’obligation de cotiser à ce régime, mais certains employeurs sont contraints de l’offrir. Dans ce cas, le salarié y cotisera par défaut et pour éviter cette cotisation, l’employé devra en faire la demande.

Important ! Chaque dollar investi dans un REER diminue la somme que vous pouvez cotiser dans un RVER, et vice-versa. Les placements déposés dans votre RVER s’accumulent bien entendu à l’abri de l’impôt. Vous pouvez déduire de votre revenu gagné les sommes des cotisations que vous effectuez dans ce régime. Ainsi, vous pourriez bénéficier d’une réduction d’impôt. Lorsque vous retirez des montants de ce régime, vous devez les ajouter à votre revenu imposable. Enfin, sachez que vous ne choisissez pas directement les placements investis dans votre RVER. Cependant, vous pouvez sélectionner différentes options de placement.

Le régime enregistré d’épargne-études (REEE)

Ce régime vous permet de cumuler de l’argent à l’abri de l’impôt dans le but de financer les études postsecondaires de vos enfants. Par contre, vous ne pouvez pas déduire les cotisations de votre revenu aux fins de l’impôt. De plus, des subventions gouvernementales assez généreuses seront déposées dans le REEE.

Évidemment, avant d’investir pour votre retraite, rencontrer un bon conseiller financier homologué par l’Autorité des marchés financiers (AMF) est primordial !

En espérant que cette série de billets portant la planification de votre retraite vous permettra d’investir en toute quiétude. Il en va de votre sécurité financière… et de votre avenir !

Références :

  1. https://lautorite.qc.ca/fileadmin/lautorite/grand_public/publications/consommateurs/retraite/guide-question-retraite-fr.pdf
  2. https://www.canada.ca/fr/agence-consommation-matiere-financiere/services/vos-outils-financiers/placements/placements-3.html

 Article à consulter sur le Massager en ligne :

https://www.fqm.qc.ca/le-massager/de-judicieux-conseils-pour-investir-en-toute-quietude-en-vue-de-votre-retraite/

https://www.fqm.qc.ca/le-massager/planifier-sa-retraite-en-tant-que-massotherapeute-autonome/

Rédaction : Stéphane Deslauriers