Fédération québécoise des massothérapeutes agréés (FQM)

Pratiquer la massothérapie à l’étranger

Bien se préparer pour réussir!

Vous songez à vous établir à l’étranger et à y exercer votre métier de massothérapeute? Bonne nouvelle : la massothérapie est une profession exportable! Cependant, il est essentiel de bien se préparer avant le départ. Connaître les possibilités d’emplois en massothérapie dans le pays choisi et les prérequis pour pouvoir y travailler en toute légalité, sont bien sûr des points très importants. Mais il faut aussi connaître les aspects culturels et les différentes approches du métier afin de favoriser une expérience positive.

Voici cinq conseils à considérer avant de masser sans frontière.

1. Connaître la culture locale et la perception du métier.

La perception de la massothérapie peut grandement changer selon le pays. Cette perception est souvent influencée par l’histoire de la communauté et les croyances générales ou celles associées à la profession. Il est donc important de s’informer en effectuant quelques recherches ou en contactant un·e massothérapeute local·e.

De surcroit, lors de vos recherches, informez-vous sur l’existence d’un institut de formation en massage ou sur la présence d’expatriés qui y pratiquent déjà la massothérapie. Ces ressources seront très utiles pour mieux comprendre comment le métier est perçu, mais aussi quelles sont les approches offertes.

Comprendre comment s’insèrent les soins corporels dans la culture du pays et quelle est la clientèle attirée par ce genre de service vous aidera grandement.

2. Se renseigner sur les pratiques locales de la massothérapie.

Recherchez où sont offerts les services de massages dans votre future communauté : hôtels, spas, cliniques, etc., afin de mieux comprendre le marché et de connaitre les possibilités d’emplois.

Découvrez quels sont les services les plus demandés. Par exemple, en Inde, les massages ayurvédiques appliqués avec de l’huile chaude sont très demandés alors qu’au Guatemala, ce sont les massages de détente combinés avec sauna et baignoire balnéo qui ont la cote. Vérifiez si ce qui est populaire s’aligne avec votre formation et approche. Maîtriser une technique inconnue de votre nouvelle terre d’accueil peut être un avantage ou un désavantage. En effet, vous pouvez apporter quelque chose de nouveau et cela peut être une proposition intéressante pour la clientèle, mais il est aussi possible que ça vous exigera patience et dévouement afin d’éduquer sur votre approche.

Enfin, vérifiez quelles sont les exigences légales et professionnelles (certifications) associées à votre pratique. Cela varie grandement d’un pays à l’autre.

3. Suivre une formation dans le pays d’accueil.

Même si vous êtes un·e excellente·e massothérapeute et que vous comptez plusieurs années d’expérience, suivre une formation locale vous permettra de mieux comprendre les attentes professionnelles et d’agrandir votre champ de connaissance.

De plus, les cours et les ateliers sont des endroits favorables pour créer des liens avec des gens du milieu, former des amitiés et avoir la possibilité de créer un réseau de référence.

Il faut rester ouvert et curieux!

4. Prendre de l’expérience.

Même si votre objectif est de créer votre propre entreprise ou d’être travailleur autonome, il est suggéré de prendre de l’expérience comme employé dans un endroit où vous pouvez offrir vos services. Vous obtiendrez une meilleure compréhension du fonctionnement général d’une entreprise locale, vous observerez l’approche du service à la clientèle (qui peut être très différente du modèle québécois) et vous pourrez déterminer quels sont les standards en matière de qualité et d’approche.

Toutes ces données vous seront grandement utiles au moment de créer votre entreprise ou de vous développer comme travailleur autonome.

5. Créer une entreprise ou devenir travailleur autonome.

Il est important de connaitre tous les aspects légaux avant de vous lancer. S’il le faut, prenez rendez-vous avec un avocat en droit du travail pour obtenir l’information juste et précise.

Mis à part tous les aspects légaux, il y a plusieurs facteurs à considérer. Pour maximiser vos chances de réussite, envisagez l’embauche de personnes locales. Vous pourrez ainsi créer des liens avec la communauté et attirer une clientèle variée au-delà des expatriés et des touristes.

Aussi, intégrez les codes culturels dans votre approche. Restez ouvert et respectueux de la culture d’accueil. Pour une intégration fluide, partagez votre vision et ce que vous pouvez apporter de plus, mais intégrez le tout dans ce qui est existant et qui fonctionne déjà.

 

Travailler à l’étranger est une grande aventure. Partir en ayant le plus d’informations possible n’empêchera certainement pas les défis et les difficultés de se pointer, mais cela peut vous préparer à ce que l’intégration se fasse en douceur. N’oubliez pas d’apprendre la langue afin de pouvoir créer des liens avec vos clients, vos collègues et votre communauté. Mais surtout, ayez du plaisir dans cette nouvelle étape de votre vie professionnelle.

 

 

                    

Rédaction : Isabelle Legris, massothérapeute et propriétaire de Prana Centro Holístico, La Antigua Guatemala.
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L’autrice réside au Guatemala depuis 2004, où elle travaille comme massothérapeute et dirige un centre holistique situé dans la ville coloniale d’Antigua Guatemala. Formée en Techniques de massage suédois cinétique® à l’institut Kiné-Concept en 1999, elle a poursuivi sa formation au Guatemala tout au long de sa carrière. Elle y propose aujourd’hui une variété de soins, entourée d’une équipe de collègues guatémaltèques avec qui elle partage une approche humaine et intégrative du bien-être.