Qu’est-ce que le massage chez le bébé et l’enfant ?
Le massage chez le petit combine diverses techniques manuelles parmi lesquelles on retrouve le massage suédois et la réflexologie. Par le biais de manœuvres douces (p. ex. mobilisations, effleurages), il vise à apaiser ou à stimuler le bébé ou l’enfant. Au besoin, il peut également aider à soulager certains inconforts comme la douleur ou les coliques.
Quelques mots sur le toucher chez le nouveau-né
Le toucher est l’un des premiers sens qui se développent chez le bébé. Dès sa naissance, on le prend, on le berce, on le caresse. Bref, on établit un contact physique avec lui. Et l’action n’a rien d’anodin.
Des études ont en effet démontré que les contacts physiques, plus particulièrement ceux qui sont offerts par la mère ou le père, aident à rassurer et à apaiser le petit en diminuant chez lui le niveau d’hormones de stress. Le toucher favorise également la croissance du bébé, de même que le développement et le renforcement du lien d’attachement avec ses parents.
Quels sont les bienfaits du massage chez le bébé et l’enfant ?
La massothérapie en pédiatrie a fait l’objet de nombreuses recherches au cours des dernières années. Voici quelques-uns des bienfaits associés à l’approche, selon le groupe d’âge [1].
Chez le bébé prématuré
- Diminution de la douleur associée aux procédures médicales (p. ex. utilisation d’aiguilles)
- Gain de poids plus rapide et plus important
- Meilleure tolérance à la douleur
- Réduction de la durée de l’hospitalisation
Chez le bébé né à terme
- Réduction de l’irritabilité
- Amélioration de la qualité du sommeil (périodes de sommeil plus longues, diminution du nombre de réveils)
- Soulagement des coliques
- Diminution du taux de bilirubine (associé à la présence de jaunisse, laquelle est relativement courante chez le bébé)
Chez l’enfant
- Plus grande concentration, notamment chez ceux et celles qui présentent un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité
- Amélioration de certains troubles gastro-intestinaux (p. ex. diarrhée, constipation)
- Soulagement de la douleur, notamment chez les enfants qui vivent avec de la douleur chronique
- Diminution du stress et de l’anxiété
- Meilleure estime de soi
Contre-indications
Le massage chez le bébé ou l’enfant devrait être évité dans les situations suivantes :
- Fièvre
- Infection active
- Lésions cutanées
- Intervention chirurgicale récente
Le massage devrait également être repoussé si le bébé vient de manger, ou s’il est agité ou irritable.
Il est à noter que le massothérapeute procède toujours à une collecte d’informations auprès des parents avant de débuter le soin. Les renseignements obtenus lui serviront, entre autres, à identifier les contre-indications au massage et à mieux adapter son intervention.
Déroulement de la séance
Le massage chez le bébé et l’enfant se déroule sur une table de massage, directement sur la peau. L’utilisation d’une huile sans odeur et hypoallergène est fréquente. Puisque le petit est dévêtu pendant la séance, la température de la pièce doit être assez chaude (autour de 24-25°C).
Le massothérapeute commencera la séance par une collecte d’informations auprès du parent. Ces derniers seront par exemple questionnés sur le déroulement de l’accouchement et sur les interventions médicales subies par l’enfant depuis la naissance. Le massothérapeute s’intéressera également au quotidien de la famille, de même qu’aux comportements du petit et à son état général.
Par la suite, l’enfant sera installé sur la table de massage. Le parent sera invité à assister à la séance. En effet, le massothérapeute pourra lui enseigner certains gestes simples à reproduire à la maison.
Pendant le soin, le massothérapeute s’adaptera totalement au bébé ou à l’enfant. Il suivra ses mouvements et variera les positions du petit en conséquence. La pression du massothérapeute, son rythme, de même que le choix des manœuvres et des zones travaillées dépendront en grande partie de l’ouverture de l’enfant au toucher. La tête, les pieds, les jambes et l’abdomen pourront ainsi être massés.
La durée d’un massage chez le petit est variable. Le soin s’arrêtera par exemple si le bébé montre des signes de fatigue ou de surstimulation, ou encore s’il commence à pleurer. Le massage pourra cependant être poursuivi si les pleurs sont associés à la présence de coliques, puisque le massage pourrait dans ce cas être bénéfique.
[1] Field, T. (2019). Pediatric massage therapy research: A narrative review. Children, 6(6):78
