Fédération québécoise des massothérapeutes (FQM)

Les approches biomécaniques en massothérapie

Techniques

La santé dans le mouvement

La massothérapie considère l’individu dans sa globalité. Certaines approches le font cependant en envisageant cette globalité par le biais du mouvement. Le point sur les approches biomécaniques en massothérapie.  

Les approches biomécaniques en massothérapie se basent sur des principes d’anatomie et de physiologie. Elles visent avant tout le bon fonctionnement du système locomoteur en favorisant, voire en maximisant le mouvement. Comment ? Par la manipulation des tissus mous (ex. : peau, muscles) et un travail adapté sur les articulations, ce qui active la circulation sanguine et lymphatique, et aide le corps à atteindre un état propice à l’autoguérison.

Les clientèles cibles

  • Enfants, hommes et femmes recherchant une détente musculaire et/ou articulaire ;
  • Tous sportifs confondus, qu’ils soient amateurs ou de haut niveau ;
  • Personnes présentant des troubles articulaires ou musculosquelettiques.

Il est à noter que la massothérapie, et plus précisément les approches biomécaniques, pourrait être contre-indiquée ou demander au massothérapeute des précautions en fonction de votre état de santé, par exemple en présence d’inflammation. En outre, si vous présentez des pathologies ou des troubles physiques ou de santé mentale*, il est important d’en aviser votre massothérapeute avant la séance afin qu’il puisse adapter son soin. Dans certains cas, il est également conseillé d’obtenir au préalable l’accord de votre médecin avant de consulter en massothérapie.

*La massothérapie se veut une approche complémentaire qui, lorsqu’elle est adaptée à l’état de santé d’une personne et pratiquée par un massothérapeute bien formé et compétent, a de nombreux bienfaits. L’approche s’inscrit donc dans une vision d’interdisciplinarité et devrait être prodiguée en complémentarité d’autres disciplines en santé (médecine, physiothérapie, psychothérapie, etc.).

Quelques bienfaits attendus

  • Amélioration de l’amplitude articulaire ;
  • Amélioration et maintien de la souplesse et de l’élasticité des muscles ;
  • Maintien de la santé des tissus mous (ex. : peau, muscles) ;
  • Soulagement des tensions musculaires et articulaires ;
  • Amélioration de la circulation sanguine et lymphatique.

Le déroulement d’une séance

Les massages découlant de l’approche biomécanique débutent toujours par une évaluation de l’état de santé de la personne, de sa posture et de sa mobilité. Cette collecte de données permet au massothérapeute d’intervenir efficacement et, surtout, de manière sécuritaire, auprès de son client.

Les massages de types biomécaniques se déroulent sur une table ou une chaise de massage. Ils se pratiquent avec ou sans huile, sur ou sous les vêtements, selon l’approche pratiquée par le massothérapeute.

Pendant la séance, et en fonction de la condition de santé de la personne, le massothérapeute aura recours à différentes manœuvres (mobilisations, effleurages, percussions, drainages, etc.) afin de délier les tensions musculaires et activer la circulation sanguine et lymphatique. La durée du massage est généralement de 60 minutes.

Quelques approches biomécaniques en massothérapie

  • Massage suédois. Le propre du massage suédois est le travail manuel sur les muscles et les articulations. En améliorant notamment la circulation sanguine et lymphatique, cette approche biomécanique mise sur la tonification musculaire. Elle apaise également le système nerveux, amenant par le fait même un état de relaxation chez la personne. Le massage suédois se compose de plusieurs manœuvres caractéristiques (ex. : effleurages, drainages, pétrissages, percussions, etc.) et se prodigue avec de l’huile, ce qui favorise la continuité des manœuvres du massothérapeute.
  • Massage sportif. Que ce soit dans l’optique de prévenir les blessures ou de favoriser leur guérison, le massage sportif vise à permettre à l’individu actif d’atteindre plus facilement tout son potentiel. En prévention, le massothérapeute misera sur la préparation et la récupération du corps après un entraînement afin que l’organisme puisse retourner plus rapidement vers un état d’équilibre, de normalité. En présence d’une blessure, on veillera plutôt à mettre en place les conditions optimales qui faciliteront et accéléreront la guérison.
  • Kinésithérapie. Il s’agit d’une approche basée sur le mouvement qui vise la détente ou la tonification des muscles et l’activation de la circulation. Grâce, entre autres, au massage et à des mobilisations, la kinésithérapie amène le corps vers un état favorisant l’autoguérison. À terme, elle améliore l’amplitude et la liberté de mouvement. La kinésithérapie est indiquée par exemple en présence de pathologies articulaires ou de troubles musculosquelettiques.
  • Massage des tissus profonds. Aussi appelée « Deep Tissue », cette approche vise le relâchement des muscles et des fascias qui les entourent. Grâce à ses poings, à ses avant-bras, à ses coudes et à ses jointures, le massothérapeute étire les fibres et délie les adhérences présentes dans les différentes couches des muscles et de fascias afin de soulager la douleur et améliorer la mobilité. Le massage des tissus profonds se pratique sans huile.
  • Trigger points (ou points gâchette). Il s’agit de nœuds qui peuvent apparaître dans les muscles à la suite, par exemple, d’une mauvaise posture, d’une blessure ou d’un stress psychologique. Afin de relâcher les tensions musculaires et la douleur provoquées par ces nœuds, le massothérapeute appliquera localement une pression contrôlée sur le point gâchette, d’où le nom de Trigger point ou points gâchette.

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