Fédération québécoise des massothérapeutes (FQM)

La massothérapie et les blessures sportives

Dossiers

Vol 35, no. 1

Date de parution : 18-05-2018

Auteurs : Katia Vermette, Karina Brousseau, Martine Boudot

Présentation du dossier

DE PLUS EN PLUS, ON SE TOURNE VERS LA MASSOTHÉRAPIE POUR PRÉVENIR, SOULAGER ET TRAITER LES TROUBLES BIOMÉCANIQUES. ET LES BLESSURES SPORTIVES N’Y FONT PAS EXCEPTION.

❚ C’est un fait : le sport contribue à améliorer et maintenir la santé. Selon les résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes publiée en 2013 (1), plus de la moitié des Canadiens (55,2 %) se considèrent comme actifs ou modérément actifs, c’est-à-dire qu’ils pratiquent au moins 30 minutes de marche par jour ou une heure d’activité physique, trois fois par semaine.

Mais qui s’adonne à un sport est éventuellement susceptible de se blesser. Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) révélait en 2012 que les blessures surviennent chez plus d’une personne sur dix lorsqu’elles pratiquent une activité récréative ou sportive (2). Parmi les blessures les plus fréquentes chez les sportifs, notons au premier rang les entorses (40,8 % des blessures), suivies des tendinites, bursites et périostites (15 %), des fractures (13 %) et des claquages musculaires (10 %). Dans la plupart des cas, les blessures touchent le genou ou la partie inférieure de la jambe (21,0 % des cas), la cheville et le pied (18,8 %), ou encore l’épaule et le bras (13,2 %).

Même si la médecine demeure l’approche vers laquelle on se tourne naturellement lorsqu’une blessure sportive se produit, la massothérapie gagne en popularité dans sa prise en charge. Parce qu’elle « vise à évaluer les tissus mous (ex. : peau, muscles) et les articulations du corps (ex. : tendons, ligaments, capsules articulaires) dans le but de traiter et prévenir des blessures, de la douleur ou d’autres dysfonctions physiques pouvant survenir chez un individu » (3), la massothérapie est donc tout indiquée dans un contexte sportif. D’ailleurs, d’après les plus récentes données du Comité sectoriel de la main-d’oeuvre de soins personnels, plus de 80 % des massothérapeutes sont aujourd’hui consultés pour des problèmes de santé physique, dont les blessures (4).

Dans cette édition du Massager, nous faisons le point sur l’apport du massage en prévention et en traitement d’une blessure sportive, en mettant l’accent sur l’entorse et le claquage musculaire. Nous évaluerons également les bienfaits du drainage lymphatique dans ce contexte, en plus de présenter les recherches scientifiques sur le sujet.

RÉFÉRENCES
1 Statistiques Canada – Le Quotidien (2013). Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2013 [PDF]. Repéré à http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/140612/dq140612b-fra.pdf
2 Institut national de santé publique du Québec (2012). Étude des blessures subies au cours de la pratique d’activités récréatives et sportives au Québec en 2009-2010 [PDF]. Repéré à https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1507_EtudeBlessuresActRecreaSportQc2009-2010.pdf
3 Champ d’application de la massothérapie tel que défini par la Fédération québécoise des massothérapeutes
4 Soins personnels Québec (2016). Analyse sous-sectorielle de la main-d’oeuvre de la massothérapie [PDF]. Repéré à http:// www.soinspersonnels.com/wp-content/uploads/2015/04/Analyse-s-sectorielle_Massoth%C3%A9rapie_VF-avec-couverture.pdf